Pôle technique de la province Sud : un nouveau bâtiment s’érige en modèle



Près de deux ans après le début de sa construction, le Pôle technique de la province Sud a été inauguré ce 25 avril, en présence de Sonia Backès, la présidente, et de Philippe Blaise, le 1er vice-président. Ce bâtiment, qui se veut respectueux de l’environnement et novateur, accueille les services de la direction de l’aménagement, de l’équipement et des moyens (DAEM) chargée notamment de l’urbanisme et des infrastructures de transport.


Il aura fallu moins de deux ans au nouveau pôle technique pour sortir de terre. Seuls une façade et le bâtiment central ont été rénovés, du reste tout a été conçu selon un modèle de construction bioclimatique. Comprenez que les architectes ont pris en compte les spécificités du site afin de réduire au maximum les besoins en énergie des futurs occupants. C’était l’une des promesses de ce chantier d’envergure, dès le lancement des études en 2020, qui a également respecté son budget prévisionnel d’1,3 milliard de francs.

Une enveloppe qui a permis, ces dernières années, de maintenir l’activité d’une vingtaine d’entreprises du BTP. « La Province essaie, à son petit niveau, de maintenir un niveau d’investissement important avec + 40% d’investissement sur les cinq dernières années, souligne Sonia Backès. Malheureusement, ce n’est pas l’investissement public qui fait tout, et la chute de l’investissement privé ne peut pas être compensée par le public, mais nous faisons notre maximum. »

Situé le long de la voie rapide, à l’entrée de la Vallée-du-Tir, le pôle technique offre des conditions novatrices en matière d’architecture. À commencer par l’isolation acoustique qui atténue considérablement le bruit de la circulation. Et ce n’est pas tout. Ses 4 000 m² de surface répartis sur quatre bâtiments assurent une isolation thermique et une production d’électricité grâce aux plus de trois cents panneaux photovoltaïques installés sur les toits, en partie végétalisés et dotés de systèmes de récupération d’eau pluviale.

« On a souhaité limiter l’apport de la climatisation pour qu’on ait des bâtiments quasiment neutres en énergie, entre la production et la consommation. Pour l’heure, c’est déjà une réussite, puisqu’on utilise très peu les lumières et la climatisation grâce à la ventilation naturelle, explique le directeur de la DAEM, Jean-Pierre Breymand. On a fait des essais, on a innové et maintenant l’idée c’est de reproduire ce modèle pour les autres bâtiments provinciaux. »

Un exemple aussi pour tous les projets de construction en province Sud, suggère Sonia Backès : « Cette direction, qui travaille beaucoup avec le secteur du BTP, puisqu’elle gère 11 milliards d’investissement en tout, se doit de servir d’exemple sur ce qu’on peut faire avec les nouvelles technologies en matière de construction durable et responsable. »

Bien-être et productivité

Sur le site, 140 agents travaillent au sein de bureaux calibrés, de 10m² chacun, peu importe le niveau hiérarchique. Même pour les encadrants, comme Carine Levant, cheffe du service management des achats et des ressources transverses (Smart) qui se réjouit des nouveaux aménagements. « On a aussi des espaces que l’on n’avait pas auparavant comme des salles de visioconférence. On a vraiment tous les outils pour travailler sereinement et dans les meilleures conditions. »

Des ajustements qui semblent faire l’unanimité et qui ont eu des effets sur le comportement de certains agents. « Lorsqu’on dispose d’un outil de travail comme celui-là, on ne peut que travailler mieux. On a un bâtiment qui respecte toutes les mesures bioclimatiques, donc ça nous incite à être attentifs à l’utilisation de la climatisation, des lumières, de l’eau. Et ça nous sensibilise sur nos gestes au quotidien jusqu’à la maison », raconte la cheffe de l’un des sept services de la DAEM.

« Le bien-être contribue énormément à l’efficacité au travail, insiste la présidente de la Province. On le voit à la DAEM, les résultats sont édifiants. Ils ont baissé leur effectif de 10% et ils ont doublé l’investissement en cinq ans. Donc avec moins d’agents, ils ont réussi à réaliser deux fois plus de productivité. C’est un bel exemple de réussite. »

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