Enquête « Bien dans mes claquettes » : les 3e du collège de Cluny donnent leur avis



Gil Brial, le deuxième vice-président en charge de l’enseignement s’est rendu mercredi matin au collège privé Saint-Joseph de Cluny où dans le cadre de l’étude « Bien dans mes claquettes » lancée par la province Sud, les élèves d’une classe de 3e ont répondu à un questionnaire axé sur leur quotidien, leurs habitudes et leurs préoccupations. Au travers de cette démarche, l’objectif pour la province Sud est d’orienter et ajuster sa politique publique pour la jeunesse.


Cette enquête est une première en province Sud. Lancée le 20 juin dans tous les collèges publics et privés situés en province Sud, elle s’adresse aux élèves en classe de 3e, soit environ 3 000 jeunes au total. « L’objectif est de comprendre la jeunesse en Nouvelle-Calédonie. Nous nous sommes inspirés de l’expérience islandaise en matière de lutte contre les addictions des jeunes à l’alcool et au cannabis et contre les dérives que ces comportements à risque impliquent. Et nous avons adapté ce modèle islandais au niveau de la province Sud. Les résultats de l’enquête permettront d’identifier concrètement leurs besoins et d’orienter les politiques publiques pour la jeunesse », explique Gil Brial.

Les élèves d’une classe de 3e du collège Saint-Joseph de Cluny ont répondu à l’enquête « Bien dans mes claquettes.

« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse »

En visite ce mercredi dans une classe de 3e au collège de Cluny, le deuxième vice-président a tenu à rassurer les élèves sur le caractère anonyme de la démarche : « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Ce qui compte, c’est que vous répondiez le plus sincèrement possible. On ne vous demande pas votre nom, seulement de préciser si vous êtes une fille ou un garçon. On ne saura pas qui répond quoi. »

Gil Brial leur a ensuite expliqué la finalité de cette enquête : « Grâce à vos réponses, un rapport sera établi par établissement, mais aussi par commune et enfin pour l’ensemble la province Sud. Suite à ces résultats, nous nous rencontrerons avec les maires des communes pour mettre en place des activités sportives et culturelles qui correspondent aux besoins spécifiques de chaque commune. Ainsi, les résultats de vos réponses serviront à la politique jeunesse de toute la province Sud. » Attendu, souligne-t-il « que les problèmes, les besoins et les attentes ne sont pas les mêmes pour chaque commune. »

Une démarche qui est plébiscitée par les établissements, comme l’atteste le directeur du collège de Cluny Thierry Kadoka : « Nous avons demandé au préalable l’autorisation des parents et avons obtenu une adhésion à 99 % de leur part à cette démarche. » Le chef de l’établissement y voit quant à lui un réel intérêt : « C’est toujours intéressant de connaître la situation des élèves. D’autant plus que c’est difficile pour eux en temps normal d’exprimer leurs besoins. À cet âge-là, c’est compliqué de verbaliser, de formuler ce qu’ils ressentent et pensent. Je suis impatient de voir le résultat de cette enquête ! »

Jusqu’au 5 août, les équipes de l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie se rendront dans tous les collèges en province Sud pour soumettre le questionnaire sur tablette d’une durée de 30 minutes maximum. Les questions explorent les comportements et compétences des jeunes et leur environnement de vie (temps scolaire, temps de loisirs, temps familiaux). Pour remercier les participants, la province Sud leur offrira à chacun une séance de cinéma. À la fin de l’enquête, l’Agence sanitaire et sociale réalisera un rapport global pour l’ensemble de la province Sud, ainsi qu’un rapport par établissement scolaire et par commune.

Thierry Kadoka, le directeur du collège de Cluny et deux animatrices de l’Agence sanitaire et sociale.

 


Un nouvel outil pour les jeunes : Clic & Mouv’

En corrélation avec cette enquête, la province Sud lance un nouveau dispositif dénommé « Clic & Mouv’ » pour faciliter l’accès des 11-15 ans aux activités sportives, artistiques et culturelles au plus près de leur commune. L’objectif de ce nouvel outil est de favoriser l’épanouissement des jeunes domiciliés en province Sud et de lutter contre l’oisiveté qui peut parfois engendrer de la délinquance. Cette offre d’activités sera accessible via une plateforme numérique à partir de mars 2023. Mais dès décembre 2022, une phase  test sera ouverte aux 1 000 premiers inscrits sur la plateforme. Le budget alloué à ce dispositif sur 3 ans s’élève à 225 millions de francs. Le résultat de l’enquête devra permettre à la province Sud d’ajuster ce nouveau dispositif en fonction des besoins.


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