25 novembre : des professionnels mobilisés pour comprendre, repérer et protéger



À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, la province Sud renforce son engagement à travers le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et l’Égalité (CIDFE), en proposant une semaine d’actions et de sensibilisation. Ce mardi, près de 70 professionnels de la santé et du social ont pris part à un séminaire spécialement conçu pour leur donner des repères concrets afin de mieux accueillir, écouter et orienter les victimes.


En Nouvelle-Calédonie, les chiffres parlent d’eux-mêmes : une femme sur quatre subit des violences conjugales, plus de 2 000 plaintes pour violences intrafamiliales sont enregistrées chaque année, et 3 100 violences sexuelles sont recensées. Des statistiques alarmantes qui rappellent l’urgence d’une mobilisation collective. Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud, l’a souligné en ouverture : « Cette journée internationale nous appelle à agir ensemble. La crise socio-économique que traverse le territoire fragilise encore davantage des personnes déjà vulnérables au sein de leur foyer. »

Comprendre, repérer, agir

Les professionnels de terrain sont souvent les premiers à croiser la route de victimes en détresse, parfois murées dans le silence. La violence peut être physique, mais aussi psychologique, émotionnelle ou économique — insidieuse, invisible, mais tout aussi destructrice.

L’objectif de ce séminaire est clair : renforcer les compétences, mieux comprendre le traumatisme émotionnel, limiter son impact et disposer d’outils pratiques pour repérer les signaux faibles. Comme le rappelle Joane Païdi, responsable du CIDFE : « Il est essentiel de rappeler l’existence de structures comme le Relais. Parler de ces violences, c’est déjà avancer dans le parcours d’accompagnement. »

Daniel Adjouhgniope, responsable de l’UPASS de Yaté, témoigne des difficultés rencontrées sur le terrain : « Dans les tribus, beaucoup se taisent. On connaît les blessures, on devine les histoires… mais on nous dit que c’est une chute ou une portière de voiture. J’attends de ce séminaire d’apprendre à détecter ces situations, à les signaler, mais surtout à convaincre les victimes de faire le premier pas. »

Cette journée de formation rappelle que chaque professionnel formé, chaque parole libérée, chaque geste d’accompagnement peut contribuer à sauver une vie.

➡️ Voir le programme de cette semaine dédiée à la sensibilisation contre les violences faites aux femmes

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