Depuis que les émeutes ont éclaté à partir du 13 mai, les associations ont le sentiment d’être « les oubliées de la crise ». Dès le début des exactions, la destruction massive de l’outil économique de la Nouvelle-Calédonie a ému toute la population. Et son écho a été entendu bien au-delà de notre territoire. Dans l’urgence, la priorité était de sauvegarder les salariés et les entreprises, la survie de la Nouvelle-Calédonie en dépendait.
Alors que le Caillou s’enlise dans la crise, les associations ont l’impression d’être devenues invisibles. Réunies dans CDA NC – Collectif Des Associations de Nouvelle-Calédonie, elles ont souhaité exprimer à l’exécutif de la province Sud mardi soir leurs préoccupations et doutes face à l’avenir.
« 𝘖𝘯 𝘴’𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪 𝘦𝘯𝘧𝘰𝘯𝘤𝘦́ 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘮𝘢𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘪𝘥𝘦́𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘴𝘶𝘳𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘰𝘯 𝘴’𝘦𝘴𝘵 𝘦𝘯𝘧𝘰𝘯𝘤𝘦́ 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘪𝘧𝘧𝘪𝘤𝘶𝘭𝘵𝘦́𝘴 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘰𝘯 𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘦́𝘤𝘢𝘳𝘵𝘦́. 𝘌́𝘤𝘢𝘳𝘵𝘦́ 𝘥𝘶 𝘧𝘰𝘯𝘥𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘵𝘪𝘦𝘯 𝘥𝘦 𝘭’𝘌́𝘵𝘢𝘵 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭’𝘦𝘯𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘤𝘶𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘢𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘪𝘵𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘭 𝘥𝘶 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘪𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 », a déclaré Thibaut Bizien, vice-président de la FOL- NC au nom du collectif. Il a rappelé « 𝘭𝘦 𝘳𝘰̂𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘪𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘤𝘦 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘤 𝘢𝘶𝘹 𝘤𝘰̂𝘵𝘦́𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘪𝘵𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 ». Cet échange a permis de poser une question importante : « 𝘚𝘪 𝘭’𝘌́𝘵𝘢𝘵 𝘷𝘦𝘳𝘴𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘯𝘥𝘴 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥𝘶𝘴, 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘮𝘦𝘴𝘶𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘪𝘵𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴’𝘦𝘯𝘨𝘢𝘨𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵–𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘢̀ 𝘢𝘪𝘥𝘦𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘢𝘶 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘥’𝘢𝘳𝘣𝘪𝘵𝘳𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘧𝘢𝘷𝘰𝘳𝘢𝘣𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘦́𝘨𝘢𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘯 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘵𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦́𝘧𝘪𝘤𝘪𝘵𝘴 𝘤𝘳𝘦𝘶𝘴𝘦́𝘴 𝘥𝘦𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘭𝘦 13 𝘮𝘢𝘪 ? »
Malgré un manque de visibilité sur l’aide de l’État, Sonia Backes, la présidente de l’assemblée de la province Sud et Philippe Blaise, le premier vice-président ont tenu à rassurer les acteurs associatifs tout en étant très transparents sur les difficultés financières de la province Sud et les efforts budgétaires déjà engagés. Cependant, il ne fait aucun doute que « 𝘓𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶𝘦𝘯𝘵 𝘢̀ 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘪𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘪𝘯𝘵𝘦́𝘳𝘦̂𝘵 𝘨𝘦́𝘯𝘦́𝘳𝘢𝘭, 𝘷𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘪𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘤𝘦 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘤 𝘥𝘦́𝘭𝘦́𝘨𝘶𝘦́. 𝘐𝘭 𝘴𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘭𝘦̀𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘣𝘴𝘶𝘳𝘥𝘦 𝘥’𝘢𝘳𝘳𝘦̂𝘵𝘦𝘳 𝘤̧𝘢 𝘤𝘢𝘳 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘨𝘦́𝘯𝘦̀𝘳𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘦́𝘲𝘶𝘦𝘯𝘤𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘷𝘦𝘴 », a souligné la présidente de l’assemblée de la province Sud.
Bien conscient des difficultés que traverse le monde associatif, l’exécutif « 𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘢𝘭𝘦𝘳𝘵𝘦́ 𝘭’𝘌́𝘵𝘢𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘦𝘴𝘵 𝘦𝘯 𝘵𝘳𝘢𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘵𝘶𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘵𝘪𝘴𝘴𝘶 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘧 ! »
La présidente de l’assemblée de la province Sud a assuré qu’une enveloppe globale est bien prévue pour les associations dans le budget 2025. Elle sera évidemment inférieure à 2024 et « 𝘭’𝘪𝘥𝘦́𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦 𝘢̀ 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘪𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘫𝘦𝘤𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘢𝘨𝘦́𝘦 𝘥’𝘦𝘧𝘧𝘰𝘳𝘵𝘴. 𝘛𝘰𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘪𝘱𝘦𝘳𝘢 𝘢̀ 𝘤𝘦𝘵 𝘦𝘧𝘧𝘰𝘳𝘵, 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘭𝘭𝘦𝘤𝘵𝘪𝘷𝘪𝘵𝘦́𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘲𝘶𝘦 𝘭’𝘦𝘯𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦 𝘥𝘶 𝘵𝘪𝘴𝘴𝘶 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘧, 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘢̀ 𝘴𝘰𝘯 𝘯𝘪𝘷𝘦𝘢𝘶, 𝘢𝘧𝘪𝘯 𝘲𝘶𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘶𝘪𝘴𝘴𝘪𝘦𝘻 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶𝘦𝘳 𝘢̀ 𝘦𝘹𝘦𝘳𝘤𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘴 𝘮𝘪𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘤𝘦 𝘱𝘶𝘣𝘭𝘪𝘤 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘷𝘰̂𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘥𝘳𝘦 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘴 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 𝘥’𝘦𝘮𝘱𝘭𝘰𝘪𝘴 𝘴𝘢𝘭𝘢𝘳𝘪𝘦́𝘴. »