La prostate : lever le tabou pour encourager les diagnostics précoces



Après Octobre rose, place à Novembre bleu, et son focus sur les cancers masculins, malheureusement moins médiatisés car encore très tabous. La direction provinciale de l’Action Sanitaire et Sociale (DPASS), mobilisée pour l’occasion, a sollicité l’urologue et chirurgien spécialiste de la prostate Nicolas Merzeau, pour une conférence-débat à ce sujet. L’objectif : expliquer au grand public de quoi il s’agit et rappeler la nécessité d’un dépistage annuel pour les hommes de plus de 50 ans.


Le médecin a été accueilli par les élus provinciaux Aniseta Tufele, Présidente de la commission Santé et Action sociale, et Julien Tran Ap, membre de la même commission, qui a tenu à rappeler en introduction l’engagement de la province Sud en matière de prévention et à souligner que cette conférence sur le sujet constituait une première sur le territoire.

« Mieux vaut prévenir que guérir », un adage éprouvé, repris par l’élu provincial Julien Tran Ap en introduction.

Le spécialiste a ensuite pris la parole pour inviter l’auditoire à le suivre tout au long du parcours d’un patient, du dépistage à la prise en charge, expliquant les tenants et les aboutissants de chaque étape. Quel est le rôle de la prostate ? Quels sont les facteurs de risque de cancer ? Y a-t-il des symptômes ? Comment diagnostique-t-on la tumeur ? Quelles sont les prises en charges médicales possibles, leurs effets secondaires et les chances de guérison ? Sans détour, il a également abordé les points de crispation qui peuvent encore freiner les hommes, comme le toucher rectal lors du diagnostic ou les répercussions sur la vie intime. Avec ce tour complet du sujet, le spécialiste a apporté de nombreuses clés de compréhension aux auditeurs présents. Mais si l’on devait ne retenir qu’un point de cette intervention, c’est que tout se joue avec le dépistage précoce, via une simple prise de sang annuelle. « Ce cancer est le plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans. Il se soigne très bien, mais encore faut-il le savoir ! » regrette le médecin.

Pour cette conférence-débat, le Dr Merzeau était accompagné de Jean-Maurice Sotirio, président de l’antenne calédonienne de la Ligue contre le cancer, qui a ensuite pris la parole pour souligner le besoin des malades d’être accompagnés et soutenus, avant, pendant et après le traitement et dénoncer encore le tabou et les difficultés liées aux cancers masculins. « Surtout, surtout, il faut en parler ».
Hier en tous cas, c’était chose faite et la DPASS a indiqué souhaiter porter ce message de prévention au sein de ses 13 Centre médicaux-sociaux.


➡️ En savoir plus : Retrouvez la vidéo explicative du Dr Merzeau https://vimeo.com/885478656

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