Une matinée pour aborder la réduction des déchets d’emballage chez les professionnels



Les industriels, producteurs, grossistes, commerçants, restaurateurs etc. se sont retrouvés à l’auditorium de la province Sud pour mener une réflexion commune avec les collectivités, associations, porteurs de projets et chambres consulaires autour de la réduction des déchets d’emballages générés dans le cadre professionnel. Une problématique qui porte son lot de contraintes, mais qui ne freinait pas ce matin la bonne volonté des participants à faire émerger des solutions. Françoise Suve, élue provinciale et rapporteure de la commission Environnement – qui a porté la mise en place de la nouvelle filière réglementée de gestion des déchets d’emballage – , était présente pour prendre part aux échanges.


Ce matin, dans le cadre du dernier atelier de la transition économique et écologique proposé par la province Sud cette année, les professionnels calédoniens ont pu échanger et débattre sur les solutions possibles pour réduire leurs déchets d’emballage, qu’ils soient issus de la production et logistique ou de la commercialisation. Industriels, producteurs, cafés-hôtels-restaurants (CHR), grossistes, commerçants mais aussi recycleurs et éco-organismes ou encore syndicats mixtes en charge du tri sur les communes de province Sud : de nombreuses parties prenantes étaient au rendez-vous pour aborder ce sujet à forts enjeux écologiques, économiques et d’image pour les entreprises. Ils ont été accueillis par Françoise Suve, élue provinciale et rapporteure de la commission Environnement : « De cet atelier, j’espère qu’il émergera de vraies solutions, parce que c’est vous qui en détenez les clés. Donnez-nous vos idées pour vous débarrasser de vos emballages ! »

Déchets d’emballage, où en est-on en province Sud ?

Le bureau de la stratégie de la direction provinciale du développement durable des territoires (DDDT) en a profité pour présenter le nouveau Schéma provincial de prévention et de gestion des déchets 2023-2027, et notamment les objectifs opérationnels et mesures phares applicables aux déchets d’emballages des professionnels. « On va chercher à renforcer le réemploi et la réutilisation, à développer l’écologie industrielle et territoriale, à systématiser l’économie circulaire dans la commande publique et le fonctionnement de la collectivité mais aussi à renforcer la mobilisation des grands acteurs économiques ». Cela se traduit concrètement par la volonté de déployer à grande échelle le dispositif de consigne d’emballage, de lutter contre le suremballage, et d’engager en priorité des opérateurs touristiques et des collectivités.

Si l’adoption récente de la filière réglementée de gestion des déchets d’emballage est un véritable aboutissement du précédent Schéma pour les équipes provinciales, ses objectifs chiffrés sont ambitieux afin de générer une impulsion immédiate : « Cette filière est le bras armé en matière de réduction des déchets car elle touche des produits du quotidien et de grande consommation. Il s’agit d’un véritable levier pour faire évoluer les mentalités. »


En chiffres
Les déchets d’emballage de boisson représentent 141 millions d’unités soit 8400 t.
L’objectif assigné aux éco-organismes en 2024 est d’en collecter 3 100 t.
Ils devront notamment récupérer une partie du gisement recherché chez les professionnels.


Des professionnels volontaires, en recherche de solutions viables

Si quelques initiatives locales et internationales ont été mises en lumière, comme la plateforme circuitpro.nc de la CCI, sur laquelle les entreprises, écoles ou associations proposent des ressources matérielles ou immatérielles pour une optimisation ou une seconde vie, ou encore la mise en place de consignes dans le commerce Boko ou chez les restaurateurs Au P’tit Café et Toque N’Co, les entreprises ont aussi partagé la peine qu’elles éprouvent à implémenter des solutions viables.

L’objectif de cet atelier : réfléchir ensemble à des pistes d’actions pour inciter et aider les professionnels à réduire et/ou trier pour recyclage leurs déchets d’emballages générés dans les différentes étapes : production, logistique, commercialisation.

Les professionnels présents ont comme point commun d’être particulièrement investis dans la recherche de solutions, mais ils se heurtent aux contraintes de temps, de ressources humaines et d’espace nécessaires, de coût ou encore d’insularité (manque de structures de recyclage, import, bilan carbone etc). Afin de lever ces freins, justement, l’atelier visait à s’appuyer sur ces échanges pour réfléchir collectivement à l’optimisation de la prévention et du tri des déchets d’emballage par les entreprises. Un temps a donc été dédié à une réflexion en groupes afin de déterminer des pistes d’actions. Animer les ZAC pour favoriser les échanges, sensibiliser les PME et les patentés sur les solutions concrètes existantes, trouver une 2e vie des palettes, mettre en place une consigne en verre pour les boissons, accompagner les CHR dans la réduction de leurs déchets, utiliser du film étirable de conditionnement biodégradable, valoriser le carton en pellets pour l’agriculture, développer d’une filière locale de valorisation des plastiques PET… Autant de potentielles réponses au problème des déchets d’emballage, sur lesquels les participants ont planché. « Ces ateliers nous permettent de faire émerger des idées, des solutions, rappelait Françoise Suve en ouverture. Ces solutions ne restent pas vaines, elles aboutissent en général soit à des mesures concrètes, si cela relève des compétences provinciales, soit à une réglementation. » De la réflexion à l’action, il reste un pas à faire, que la province Sud accompagnera donc autant que possible.

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