Planter les graines de la non-violence dès le plus jeune âge



C’est tout l’enjeu porté par l’association Graines de vies qui, ce matin, animait un atelier auprès des CP de l’école Jacques-Clavel au Mont-Dore, dans le cadre de « La Semaine colorée » organisée par le Centre communal d’action sociale (CCAS), avec le soutien de la province Sud. Aux côtés des représentants de la ville du Mont-Dore, Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud, a rendu visite aux enfants lors de cet atelier. Une visite qui a permis de « rendre compte qu’il y a des enfants qui vivent des situations très difficiles »


Saluant le travail des équipes éducatives, du CCAS et de l’association Graines de vies, Sonia Backès a eu à cœur de rendre visite aux enfants, lors de l’atelier sur la non-violence organisée auprès des élèves de grande section et du CP. « Je voulais voir concrètement en quoi la subvention versée par la Province permettait d’aider la commune et les acteurs associés, dont l’association Graines de vies, pour réaliser ces actions au sein des écoles pour permettre aux enfants d’apprendre à mieux gérer leurs émotions, notamment la colère ou la tristesse par exemple », a-t-elle souligné, avant d’ajouter : « c’est assez difficile pour les petits, d’autant plus que la violence se transmet de génération en génération. Quand on a été violenté dans son enfance, on a tendance à porter les mêmes réponses une fois adulte. »

« Un enfant n’a pas besoin d’être violenté avec des objets pour comprendre. » Fabienne, animatrice de Graines de vies.

Des ateliers « nécessaires » selon Elisabeth Lasserre, directrice par intérim, puisque « les enfants sont aujourd’hui de plus en plus exposés à la violence. » Un terrible constat également relevé par Fabienne, l’animatrice de l’association Graines de vies : « C’est un sujet sensible qui touche la Calédonie, où l’on a tendance à reproduire ce que l’on a reçu (violences verbales ou physiques). Et parce que l’on fait un petit moins de ce que l’on a reçu, on va considérer que nos enfants ont la chance de ne pas avoir reçu autant que nous, alors que c’est déjà trop. » Reconnaissante, Fabienne a vivement remercié la collectivité pour « son soutien indispensable » et s’est dite « touchée » de voir les institutions se déplacer : « c’est un merveilleux cadeau pour moi car c’est important d’entendre ces témoignages. J’espère que l’on pourra poursuivre nos actions et mettre en place plus de choses. »

« Apprendre à travailler sur ses émotions, à communiquer, à se respecter, et à adopter les bons comportements qui amènent au changement des mentalités » Valérie Bolo, adjointe au maire du Mont-Dore, en charge de l’enseignement.

À l’initiative de cette action, la ville du Mont-Dore a pu compter sur l’aide de la province Sud que Valérie Bolo a vivement remercié : « La province Sud a attribué une subvention de 200 000 F pour mettre en place ces actions dans les 6 écoles de la commune. Nous ne pouvons que remercier la province Sud et la présidente pour cette collaboration dans l’intérêt des enfants. Compte tenu du succès de cette opération, nous espérons pérenniser cette collaboration. »

Enfin, la présidente a rappelé « la volonté de la province Sud de participer à des actions concrètes pour aider les jeunes dans le cadre de situation de violence ou de harcèlement. C’est en ce sens que nous nous attachons à mettre en place des dispositifs et améliorer l’accompagnement des familles et des parents pour éviter que la solution soit celle de la violence. »

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