Les TIG fêtent leurs 40 ans !



Depuis 2016, les services de la province Sud encadrent les personnes condamnées à effectuer des travaux d’intérêt général. Une alternative aux amendes et aux peines de prison pour 119 personnes en moyenne par an. À l’occasion du 40e anniversaire du dispositif national, les acteurs de la chaîne judiciaire du TIG se sont réunis au Tribunal de Première Instance de Nouméa pour marquer l’étape et faire un point sur les actions déployées. L’occasion également d’une réflexion autour des perspectives futures. Gil Brial, le 2e vice-président est venu affirmer l’engagement de la Province et soutenir la direction provinciale de la Culture de la Jeunesse et des Sport pilote du dispositif TIG au sein de la collectivité.


Instauré en 1983, le dispositif des Travaux d’Intérêt Général est un projet national dont la portée est de réparer l’infraction commise, d’accompagner la réinsertion des personnes mineures et majeures, de créer le lien indispensable entre les justiciables et leur environnement citoyen.
Ces mesures alternatives à l’incarcération exhortent les condamnés non seulement à réfléchir à la portée de leurs actes, mais aussi à réaliser une action utile à la collectivité.
Parmi les objectifs fixés par la province Sud dans son plan stratégique, il en est trois pour lesquels, le dispositif TIG entre dans le cadre des actions à entreprendre : améliorer la sécurité de ses habitants, renforcer le soutien aux peines alternatives et valoriser l’engagement citoyen.

Étoffer les propositions de TIG à la province Sud

Engagée en partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation en Nouvelle-Calédonie (SPIP), la collectivité accueille depuis 2016, au sein de ses services des personnes condamnées par le Juge d’application des peines (JAP) sur ses différents sites : le Parc Provincial de la Rivières Bleue, le Parc Provincial des Grandes Fougères, le stade PLGC, le site « Les Boucles de Tina », le Centre des Activités Nautiques. À cela s’ajoute des interventions sur des sites patrimoniaux itinérants grâce à des conventions passées avec des partenaires comme le musée maritime, le site historique de l’île Nou, les vestiges du village de Prony. Sur ces derniers sites, les tigistes participent aux actions culturelles et notamment au montage d’expositions.

La Province envisage de nouvelles perspectives en étoffant notamment, les propositions d’intervention au champ administratif, en proposant aux tigistes des rencontres avec des conseillers de l’Espace Jeunes et de la direction provinciale de l’Emploi et du Logement, dans le cadre leur insertion et de leur professionnel.

La clé de réussite du dispositif reste l’engagement, c’est pourquoi les tigistes doivent signer une charte d’engagement au début de leurs missions attestant de leur bonne volonté.

Interrogé sur le sujet en 2022, Gil Elmour, le responsable du dispositif TIG à la province Sud avait confié : « On voit certains jeunes qui, à leur arrivée, nous regardent à peine dans les yeux. Nous avons du mal à leur décrocher un mot. Parfois même, ils ne sont pas motivés par les missions qu’on leur donne. Et qui à la fin, arrivent avant l’ouverture du site, car ce qui les motive, c’est de voir le résultat de leur travail. C’est un dispositif qui porte ses fruits et nous le voyons régulièrement. La Province est très investie et réactive pour prendre ces jeunes et leur proposer des missions d’intérêt général dans lesquelles ils se découvrent parfois un intérêt pour tel ou tel domaine professionnel. »

De 2016 à 2022, la Province a accueilli en moyenne 119  personnes  par an dans le cadre du dispositif TIG, ce qui représente 4293 heures par an.

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