Nabil Oueladj et Nicolas Tabary, de la compagnie Racines Carrées, viennent de réaliser un atelier d’un nouveau genre au Studio 56 à Dumbéa. Les deux danseurs et chorégraphes métropolitains ont formé, pendant deux jours, 8 danseurs calédoniens à différentes méthodes pédagogiques qui vont leur permettre de jouer à leur tour des spectacles pour la jeunesse en province Sud.
Nabil Oueladj et Nicolas Tabary ont transmis leurs savoirs non pas sur les planches au moyen de figures et de pas de danse comme ils le font habituellement, mais devant le tableau noir, par les échanges et de quelques exercices d’expression corporels. Le but des deux chorégraphes était de transmettre des outils pédagogiques aux danseurs pour qu’à leur tour ils arrivent à sensibiliser le jeune public par la danse et le jeu.
Pour Nabil Oueladj « notre objectif est d’apprendre et être créatif en jouant. Nous avons depuis plus de 15 ans observé et compris que certains mécanismes d’apprentissage et de création étaient mieux appréhendés par le jeu et le plaisir du jeu. Que ce soit dans le cadre de rencontres artistiques avec des enfants, des adultes, des débutants, des enseignants. » C’est en faisant ce constat que le chorégraphe a décidé de créer il y a quelques années une proposition chorégraphique qui se nourrit de sa propre expérience du jeu et qui s’intitule MontETsouris. Et c’est ce spectacle qui a servi de fil conducteur à la formation des 8 danseurs calédoniens pour qu’à leur tour ils puissent un jour le jouer. « Nous espérons que ce projet aboutisse, mais c’est en bonne voie » ajoute Nabil Ouelad.
Au plus près des publics
Ce projet artistique de proximité sera destiné aux enfants de 3 à 11 ans et sera voué à être présenté dans des endroits variés allant des écoles à des structures culturelles, des espaces adaptés, et au Chapitô qui devrait en être le porteur. Ce spectacle mettra en avant l’interactivité au moyen de l’alphabet, la danse urbaine et les calculs qui traversent avec humour les étapes d’une journée d’écoliers pas comme les autres. De la cour de récré à la salle de sport, de la salle de classe aux couloirs de l’école, MontETsouris propose une aventure en musique et en mouvement où chaque objet, chaque personnage, devient une fenêtre ouverte sur un imaginaire festif destiné aux enfants et aux parents. Compter, tourner, se tromper, lire, sauter, dessiner, glisser et apprendre en jouant, jouer à apprendre et y prendre plaisir, c’est ce qu’ont appris la semaine dernière les 8 danseurs calédoniens au Studio 56 et qui vont s’atteler à leur tour à transmettre aux plus jeunes d’ici quelque temps. Une aventure où chaque objet, chaque personnage, devient une fenêtre ouverte sur un imaginaire festif et qui sera soutenue par la province Sud.
Cet atelier fait partie du dispositif B’Hip Hop de la province Sud. Pour en savoir plus : https://www.province-sud.nc/information/b-hip-hop
