La Brigade Provinciale Forestière, des renforts volontaires pour prévenir le risque incendie



Fin 2020, la province Sud a mis en place sa Brigade Provinciale Forestière (BPF). Une première pour la collectivité dont les agents volontaires sont mis à disposition de la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques de la Nouvelle-Calédonie (DSCGR) durant la saison sèche. Ce partenariat avec la Nouvelle-Calédonie s’inscrit dans la stratégie provinciale Forêts d’avenir, et marque la volonté de la collectivité de prévenir et lutter activement contre les incendies, afin de protéger la forêt et préserver sa biodiversité.


« Les pompiers sont très inquiets… El Niño va faire son retour et avec lui les feux de forêt, alerte Vincent Mary, qui coordonne la brigade provinciale forestière. Raison de plus pour mettre en œuvre tous les moyens possibles ». La brigade constitue un des moyens mis à disposition par la Province (et cofinancé avec l’État) dans le cadre du plan de prévention des feux de forêts établi par l’ensemble des acteurs. La prévention et la lutte contre les incendies font en effet partie des axes prioritaires de la stratégie provinciale de reboisement, Forêts d’avenir, portée par Philippe Blaise, 1er vice-président de la Province, en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.

Des agents volontaires issus de toutes les directions provinciales se sont engagés pour servir la collectivité et protéger son patrimoine environnemental.

10 massifs forestiers

Assurer la surveillance des massifs forestiers, responsabiliser et sensibiliser les usagers et riverains aux risques d’incendie de forêt et soutenir les pompiers en cas d’incendie majeur, de feux naissants ou d’extinction de lisières résiduelles… Autant de missions à relever pour la BPF, qui se compose à ce jour d’un peu plus d’une vingtaine d’agents provinciaux volontaires. L’ambition à terme de la BPF : contribuer à protéger les 10 massifs forestiers identifiés comme sensibles au feu sur le territoire provincial. Même si à ce jour, son effectif lui permet d’assurer une surveillance régulière sur trois d’entre eux seulement : Montagne des Sources, Grand Sud et Rivière Bleue, dans le cadre du Plan de protection des forêts. Elle mène également des missions de reconnaissance, d’entretien, d’aménagement et de cartographie des pistes, de la Tontouta jusqu’au Cap N’Dua, pour faciliter l’accès des pompiers.

Il s’agit d’une véritable force, « qui peut intervenir en support, en amont ou en marge d’un incendie, pour assurer un appui sur la prévention, l’organisation ou la logistique, et ainsi permettre aux pompiers de se concentrer sur leur cœur de métier. »

Se préparer à être dans le feu de l’action

Afin d’être opérationnels et aptes à soutenir les équipes d’intervention de la DSCGR, les brigadiers provinciaux ont suivi les stages théoriques et pratiques nécessaires en matière de secourisme, d’organisation et de moyens de lutte contre les incendies de forêt. « Dispensées chaque année en saison froide, des formations complémentaires permettent à la BPF de développer ses compétences et de réaliser ses missions en toute sécurité. Ce sont de vrais moments de cohésion entre nous, et avec les pompiers », explique Vincent Mary. Pour opérer dans de bonnes conditions, les volontaires disposent également de matériel d’intervention et d’équipements individuels de protection, cofinancés par l’État dans le cadre du Contrat de Développement État-province Sud 2017-2022.

« Ça donne du sens »

Au-delà de la protection du patrimoine forestier, motivation première, ces temps de formation, l’appui de la collectivité et la cohésion au sein de la Brigade permettent de donner encore plus de sens au travail des agents volontaires. Pour Christelle Schall, infographiste au service Communication, cette opportunité permise par son employeur, représente un engagement fort en faveur de la protection de l’environnement, mais pas seulement. « J’y ai également vu la possibilité de mieux connaître mes collègues issus d’autres services et d’aller sur le terrain, pour compenser mon métier très sédentaire et bénéficier d’un contact concret et direct avec les usagers. » Elle y a finalement trouvé bien plus : « Un véritable enrichissement personnel grâce aux formations, et la chance de découvrir de magnifiques endroits de la région, que je n’aurais jamais visités sans la Brigade. »


En chiffres

Plus de 10 000 hectares ravagés par le feu chaque année

10 massifs forestiers identifiés comme sensibles en province Sud

3 jours de mise à disposition par mois et par agent volontaire de la BPF

155 millions investis par la Province et l’État dans les aménagements DFCI (défense de la forêt contre les incendies) et la restauration de zones ravagées


La BPF est constituée exclusivement de personnels de la province Sud. Si, à l’instar de nos volontaires, vous souhaitez agir, n’hésitez pas à vous rapprocher d’autres acteurs de la lutte incendie, pour rejoindre la réserve, les pompiers volontaires, les associations environnementales…

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