La province Sud accorde un complément de 12,4 millions de francs à l’association Marguerite



À travers deux conventions signées le vendredi 7 octobre par Gil Brial, le deuxième vice-président en charge de la culture et du patrimoine et Daniel Guépy, le président de l’association Marguerite, la province Sud accorde un soutien financier complémentaire à l’association qui œuvre pour la sauvegarde du patrimoine historique de la région de La Foa et Moindou et de son monument emblématique : le Fort de Teremba.


La première convention va permettre à l’association Marguerite en charge notamment de l’entretien, la restauration du site de Teremba et de sa valorisation, d’entamer des travaux sur la maison du commandant pour un montant de 4,4 millions de francs. La seconde est un complément de 8 millions de francs qui vient s’ajouter à la subvention annuelle déjà versée en début d’année de 9,5 millions de francs destinés à l’accueil du public, aux actions en faveur des jeunes et des scolaires, ainsi qu’au développement du site et de son entretien.

Un effort significatif que Gil Brial tient à souligner : « Les collectivités et plus particulièrement la province Sud, se trouvent dans une situation budgétaire compliquée. Malgré cela, nous souhaitons maintenir l’effort d’autant plus pour compenser le retrait d’autres collectivités. » Cet effort prend tout son sens, poursuit-il : « C’est primordial de maintenir le soutien aux associations qui portent la valorisation du patrimoine et cela pour deux raisons. La première concerne le développement touristique de la région. La seconde s’inscrit dans une période où la Nouvelle-Calédonie se cherche un avenir, il importe alors de se rappeler l’histoire et surtout comment le pays s’est construit. Que nos enfants qui visitent ces lieux comprennent qu’il y a eu plusieurs vagues d’arrivées. Certains sont venus dans des conditions difficiles en tant que bagnards, puis ils ont été libérés. La Nouvelle-Calédonie s’est construite aussi grâce à la sueur et au sang de ces personnes. Très peu sont arrivés avec une cuillère en argent dans la bouche. La plupart de la population d’origine européenne est issue de ces bagnards. »

L’association Marguerite et son président Daniel Guépy aux côtés de Gil Brial, le deuxième vice-président de la province Sud, Jean-Gabriel Favreau, le président de la commission provinciale de la jeunesse, des sports et des loisirs et Philippe Le Poul, le directeur de la Culture, de la Jeunesse et des Sports.

Vers une professionnalisation des acteurs associatifs

Si la province Sud maintient son soutien aux associations, la donne a quelque peu changé, car période de restriction budgétaire oblige, ces dernières doivent désormais « se réinventer » pour compenser le manque de subvention.  « En tant que collectivité, c’est important de travailler avec des associations qui, à travers notamment le développement de l’accueil de publics divers, des activités et des services, vont essayer de se créer des recettes pour compenser le manque de subventions publiques. C’est quelque chose que nous demandons de plus en plus à nos partenaires associatifs. Et ce n’est pas évident parce que c’est un changement de philosophie pour rentrer dans une démarche commerciale et d’équilibre. »

Une nouvelle philosophie qui a fini par être intégrée par l’association Marguerite, comme en témoigne Daniel Guépy, son président : « Si nous souhaitons travailler et recevoir les subventions, il nous faut accepter cette nouvelle exigence qui consiste à se professionnaliser. En tant qu’association, nous avons eu l’impression d’être dépossédés de notre bébé. Mais nous devons en passer par là pour arriver à tenir dans le temps et continuer à maintenir le classement historique par la restauration des bâtiments. »

Après « une année difficile », reconnaît Daniel Guépy, l’horizon commence à s’éclaircir pour l’association qui est « l’une des seules associations qui arrive à s’autofinancer ! » clame-il avec fierté.

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