Opération d’éradication de l’acajou amer, une espèce envahissante, au col de Tonghoué



La province Sud a organisé un premier chantier de lutte contre l’acajou amer au col de Tonghoué sur la commune de Dumbéa du 11 au 13 mai. Le but de cette opération était de prévenir et sensibiliser face au risque de dispersion de l’espèce dans les milieux naturels du territoire. Cette action a permis de supprimer une quarantaine d’individus afin de limiter l’expansion de l’espèce vers le nord.


L’acajou amer (Cedrela odorata) est une espèce végétale envahissante introduite en Nouvelle-Calédonie à la fin du 19e siècle à Yahoué. Elle est présente dans d’autres îles et a des impacts sur le milieu qu’elle colonise en empêchant les autres espèces de pousser. Au vu de la menace que l’acajou amer peut représenter pour le territoire et notamment pour les forêts sèches, celui-ci figure aujourd’hui dans la liste prioritaire des Espèces Exotiques Envahissantes à risque en Nouvelle-Calédonie.

La Direction provinciale du Développement Durable des Territoires (DDDT) a lancé un programme de lutte contre l’espèce, mettant en œuvre des mesures de contrôle et d’éradication sur des zones prioritaires, afin d’éviter sa propagation au sein des milieux naturels.

Le chantier du col de Tonghoué qui s’est déroulé sur le bord de la RT1 sur 3 jours est un premier test dans la lutte contre l’espèce. Une première zone restreinte de 600 mètres de long, le long de la RT1 a été choisie pour y abattre les individus présents.

Des pistes pour valoriser les arbres abattus

Les arbres abattus ont été valorisés de différentes manières. Le broyage des branches à destination du Parc Provincial Zoologique et Forestier va servir pour du paillage pour les futurs plantations d’espèces de forêt sèche, en particulier dans le cadre des aires éducatives environnementales.

Certaines billes de bois de diamètre intermédiaire ont été mises à disposition des sculpteurs et du centre pénitencier pour son atelier de sculpture. Les plus grosses billes ont été remises à un professionnel pour des tests de sciage afin de déterminer la qualité du bois, les coûts d’exploitation et la possibilité d’utilisation de cette ressource pour d’autres usages.

Et après ?

D’autres chantiers devront être mis en place prochainement afin de supprimer les sites isolés et impactés, notamment certaines zones de forêt sèche prioritaires ou l’acajou amer est présent. C’est par exemple le cas dans la foret sèche de Tina ou des actions d’éradication sont déjà menées par la province Sud en régie.

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