La province Sud dévoile le futur espace culturel de Deva



Histoire, partage et destin commun : le futur espace culturel de Deva est fort en symbolique. Jeudi matin, Gil Brial, le 2e vice-président de la province Sud et Grégory Lecru, le commissaire délégué, accompagnés des élus provinciaux Jean-Gabriel Favreau et Alésio Saliga, mais aussi de Patrick Robelin, le maire de Bourail et des représentants de la Sem Mwe Ara et des associations des communautés, ont dévoilé le panneau de présentation du projet. Le futur espace culturel aura pour ambition d’être un lieu de culture, mais également de réunir et célébrer toutes les communautés qui composent la Calédonie dans sa diversité.


Porté par la province Sud et ses partenaires, l’espace culturel de Deva ouvrira début 2024. La première étape de ce beau projet s’est concrétisée avec la pose du panneau annonçant la construction à venir. Un moment fort, fruit de longues concertations pour faire aboutir ce projet qui met en avant la culture à la fois unique et plurielle du Caillou.

Le geste de coutume a loué le dialogue, le respect et la fierté partagés autour de ce projet, tout en attachant la parole de chacun.

 

 Un lieu à l’image du mélange culturel qui fait la Nouvelle-Calédonie

Installé dans « un lieu symbolique chargé d’histoire », a souligné le Commissaire délégué, le centre se trouvera sur des terres kanak qui, au gré de l’histoire, ont accueilli entre autres, des bagnards français, des transportés arabes ou des mineurs japonais… Le centre a vocation, ainsi, à refléter l’histoire et les racines de chacun, tout en étant un projet fédérateur autour du destin commun. « La Nouvelle-Calédonie ne serait pas ce qu’elle est sans chacune des communautés qui la composent, et toutes pourrons se retrouver dans cet espace », a développé Gil Brial. Le vivre-ensemble se retrouve jusque dans l’architecture paysagère des lieux : « Le lézard qui se dessine dans les jardins et relie les différents bâtiments, représente le lien entre les communautés, et sa sœur, la tortue, évoque les clans de la mer », a précisé Malia Terebo, qui a supervisé le projet au sein de la Direction de la culture, de la jeunesse et des sports de la province Sud.

« L’espace, faisant la part belle aux matériaux naturels comme le bois, la terre ou la végétation, s’insèrera avec humilité dans la nature », a commenté l’architecte Philippe Jarcet.

Un projet qui se concrétise

« Aujourd’hui, on passe d’un souhait à une réalisation », s’est réjoui Hyacinthe Teuet, au nom de la Sem Mwe Ara et de l’aire coutumière. Longtemps attendu, ce projet a en effet fait l’objet de discussions pendant plusieurs années. L’emplacement du centre, notamment, a été modifié plusieurs fois pour finalement s’installer « au cœur du lieu d’activités de Deva », a souligné Patrick Robelin, le maire de la commune, et participer au rayonnement touristique du domaine. Les échanges constructifs entre les différents acteurs ont permis de faire évoluer le projet jusqu’à cette version définitive, qui fait désormais consensus auprès de toutes les communautés. « Les premiers coups de pioches se feront dès cette année », a assuré Gil Brial. Les travaux, financé par l’État (150 millions) et la province Sud (130 millions) dans le cadre du contrat de développement 2017-2022, s’étaleront sur un an à partir de novembre prochain. La muséographie sera ensuite mise en place pendant quelques mois, pour une ouverture prévue en mars 2024.

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