[Vacances scolaires] Des jeunes s’éclatent aux Boucles de Tina



Depuis le début de la semaine, 26 jeunes placés en familles d’accueil et suivis par le service de la protection de l’enfance de la province Sud, se donnent à cœur joie sur les pistes des Boucles de Tina. Du sentier goudronné au terrain en terre, rien ne les arrête ! À quelques jours de la fin des vacances scolaires, ils profitent un max des plaisirs de la « petite reine » avant la reprise des classes, sous le regard bienveillant de leurs éducatrices spécialisées et des éducateurs sportifs de la province Sud. 


Passée la timidité du premier jour, les jeunes relevant du dispositif de protection de l’enfance évoluent avec aisance sur les pistes cyclables des Boucles de Tina. « Plus doucement ! », lance Olivier Saminadin, éducateur sportif de la province Sud à un jeune qui passe en trombe sur son vélo.  Rien n’échappe à la vigilance de l’éducateur sportif. « Ils aiment la vitesse, mais on leur apprend à rouler ensemble, les uns derrière les autres, en respectant les distances de sécurité, et aussi à ne pas faire n’importe quoi comme ce qu’il vient de faire », sourit-il.

Olivier Saminadin ne badine pas avec la sécurité : « Lundi, nous avons commencé ce stage de VTT en douceur en évaluant leur niveau, puis nous avons attaqué une piste de 5 km goudronnée, raconte-t-il.  Hier, ils ont roulé sur une piste de 7 km. Ce qui est important pour nous, c’est de leur apprendre à être vigilants quand ils sont sur une piste avec tous les dangers que cela représente en termes de virages et de descentes. »

« Tous les matins, ils sont au taquet ! »

Aude Touchet, leur éducatrice s’étonne encore : « Tous les matins depuis le début de la semaine, ils sont au taquet. Ils n’ont qu’une seule hâte monter sur leur vélo ! » Dans le groupe de jeunes âgés de 10 à 16 ans, certains avaient déjà pu bénéficier d’une session de VTT aux Boucles de Tina.  « Nous avons organisé l’année dernière une matinée de VTT et cela leur a tellement plu qu’ils en redemandent ! Du coup, nous avons décidé avec Alexia Duchesne et Philippe Blasco nos deux interlocuteurs à la direction de la Culture de la Jeunesse et des Sports, d’organiser une semaine entière de stage de VTT pour les vacances d’avril. »

Ce projet tient à cœur à Aude qui travaille au service de la protection de l’enfance à la DPASS : « Ce qui m’a motivé dans ce projet, c’est de pouvoir réunir, grâce à ces stages vacances, les fratries, qui parfois, sont éclatées dans différentes familles d’accueil ou foyers. L’idée est que les frères et sœurs puissent partager du temps ensemble au travers d’activités ludiques et agréables. »

Un accompagnement de la Province pour la mise en place d’activités culturelles et sportives

La semaine dernière, ils ont fait un stage de slam et de danse hip-hop au Rex. « Le sport est important pour ces jeunes même si ça l’est pour tous les jeunes en général. Mais concernant ces enfants qui ont parfois du mal à gérer leurs émotions, leur hyperactivité, c’est un vrai exutoire pour eux. Avec les activités artistiques, c’est différent, souligne-t-elle. Nous avons organisé un stage de slam et de danse hip-hop durant la première semaine de vacances, car à travers ces disciplines ils peuvent verbaliser, s’exprimer sur leur situation ou bien tout simplement parler de ce qu’ils aiment. La danse permet de se reconnecter au corps et de reprendre confiance en soi. »

« Ils redeviennent eux-mêmes : des enfants tout simplement ! »

Ce mercredi, les jeunes ont expérimenté un terrain plus ardu, mais aussi plus rigolo avec la piste de pump track. « C’est davantage du VTT. Ils doivent être débout sur le vélo pour avancer, ainsi, ils apprennent la malléabilité du vélo sur un terrain en terre. Ils apprennent à s’éviter, à passer à côté de leurs camarades sans se taper dedans et à être plus réactifs », explique Olivier Saminadin.

Sourires aux lèvres et yeux pétillants, libres de toute contrainte, les enfants redeviennent eux-mêmes.  « Nous étions surpris dès le premier jour de les voir jouer au loup tous ensembles alors qu’ils se connaissaient à peine. En tant qu’éducatrice, cela fait plaisir de voir leur joie de vivre éclater dans un lieu où il n’y a pas de regard pour les juger ou les stigmatiser. Ils redeviennent alors des enfants ce qu’ils sont au fond ! » s’exclame ravie Aude Touchet.

 

 

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