Journée d’échanges avec les agriculteurs de la province Sud



Co-organisés par la chambre d’agriculture et de la pêche (CAP-NC) et la province Sud, deux rendez-vous de proximité se sont tenus à Bourail et La Foa mercredi 9 février. L’objectif : aller à la rencontre des agriculteurs, les informer sur les dispositifs provinciaux qui les intéressent et, surtout, entendre leurs interrogations, difficultés et inquiétudes. Philippe Blaise, 1er vice-président de la province Sud en charge notamment du secteur de la l’Agriculture, de la Pêche et du Développement Rural, et Nicolas Pebay, directeur provincial du Développement Durable des Territoires (DDDT), ont écouté avec attention les attentes des professionnels du secteur agricole.


« Quelles sont les filières considérées comme prioritaires ? », « Comment suivre mon dossier ? », « Quid du problème de marge sur les prix ? »… Autant de questions que les représentants de la CAP-NC et de la province Sud ont pu éclaircir. Attendus par le monde agricole dans un contexte très compliqué pour la profession, ces temps d’information et d’échange sont précieux pour aborder avec eux les difficultés qu’ils traversent (intempéries, hausse du prix des engrais…). « Nous avons souhaité nous joindre à cette démarche de la CAP-NC, pour échanger avec les professionnels sur le rôle des différents acteurs publics et les actions de la Province, mais aussi et surtout pour écouter leurs attentes, afin de pouvoir les accompagner au mieux dans cette situation difficile », a précisé Philippe Blaise en introduction.

La Province réaffirme son soutien au secteur agricole

La Chambre d’agriculture a présenté la nouvelle carte agricole, les modifications au sein du registre de l’agriculture et expliqué les raisons de la hausse du prix des engrais. Dans ce contexte, la subvention provinciale de 100 millions de francs pour l’achat d’engrais en 2022 est la bienvenue. « Cette aide mise en place depuis 30 ans représente un effort budgétaire important de la part de la collectivité. Elle permet de soutenir la production locale en augmentant, grâce aux engrais, les volumes de la production de fruits, de légumes et céréales », a tenu à rappeler Philippe Blaise. Nicolas Pebay a présenté les évolutions de l’accompagnement provincial : avec sa réorganisation, la DDDT souhaite rapprocher les techniciens du terrain, continuer son appui financier mais également évaluer et développer l’efficacité de ses dispositifs en faveur de la production locale.

De nombreux dispositifs pour accompagner le développement agricole

« Nous sommes à l’écoute des propositions pour aider à moderniser les exploitations et nous souhaitons intervenir plus particulièrement sur les points ou filières pour lesquels notre aide sera la plus porteuse », a précisé Philippe Blaise. Pour confirmer ses propos, deux filières, identifiées comme prioritaires, font actuellement l’objet d’appels à projets de la Province : la filière fruitière, avec un objectif de plantation de 30 hectares, et l’agroforesterie, qui s’inscrit dans la stratégie économique et environnementale de reboisement de la Province.

D’autres améliorations dans l’accompagnement aux agriculteurs ont été abordées par Nicolas Pebay :

  • les changements au sein du dispositif de soutien à la politique publique agricole provinciale (DISPPAP) pour simplifier les démarches et améliorer les délais d’instruction avec le « dossier complet » qui remplace la « lettre d’intention » ;
  • la présence d’agents provinciaux sur le terrain pour l’accompagnement technique ;
  • la mise en place récemment d’un partenariat avec le Crédit Agricole Mutuel dans le cadre d’un fonds dédié aux jeunes agriculteurs pour l’investissement.

Ainsi que 2 objectifs visés par la Province :

  • répondre aux attentes des professionnels en ciblant les aides financières appropriées ;
  • soutenir la modernisation des exploitations, la mutualisation des moyens, le stockage et la transformation des produits locaux, et accompagner vers le développement durable.

Née de la fusion et réorganisation de deux anciennes directions provinciales, la DDDT va offrir plus de cohérence, de qualité de service et de proximité.

La question cruciale de l’eau

Une autre question a été abordée lors de ces réunions. Il s’agit de la reprise de la gestion de l’eau par le gouvernement. En effet, depuis le 1er janvier 2022 la gestion et l’entretien des cours d’eau (les autorisations de captage, de forage, l’entretien des cours d’eau engravés…) sont affectés au service de l’eau de la DAVAR et non plus à la province Sud.

Cependant, la Province a annoncé qu’elle souhaite intégrer dans le DISPPAP, l’aide pour les retenues d’eau agricoles individuelles, en lieu et place de l’Agence Rurale, qui ne dispose plus du budget du gouvernement pour gérer cette mesure.

« Dans ce métier de passion, c’est l’agriculteur qui porte ses projets, et la province Sud est là pour l’accompagnement technique et financier pour l’aider à s’équiper, à se diversifier, à être plus compétitif, voire à positionner ses produits sur le marché », ont rappelé Philippe Blaise et Nicolas Pebay.

Le registre de l’agriculture, géré par la Chambre, compte plus de 2900 ressortissants.

  • Prochaines dates :

Suite au passage de la dépression « DOVI » les réunions à Païta et Mont-Dore prévues le jeudi 10 février 2022 ont dû être annulées et seront reprogrammées ultérieurement.  

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