Des agents provinciaux volontaires pour lutter contre les incendies de forêts



Pousser plus loin son engagement à protéger l’environnement et la biodiversité ? C’est l’opportunité offerte aux agents de la province Sud qui peuvent, pendant la saison sèche, participer trois jours par mois à la protection des massifs forestiers contre les incendies en devenant sapeur forestier volontaire. Cette initiative est coordonnée sur le terrain par la Direction de la Sécurité civile et de la Gestion des Risques (DSCGR).


Tout a commencé pendant les terribles feux qui ont ravagé le Caillou en 2019, avec plus de 30 000 ha partis en fumée. La province Sud a décidé d’agir en mettant en place une brigade forestière composée d’agents provinciaux volontaires. Cette initiative vient compléter les dispositifs existants dans le cadre du plan provincial de protection des forêts contre les incendies. « Si la Province n’a pas vocation à intervenir sur les feux – c’est en premier ressort le rôle des communes, puis de la Nouvelle-Calédonie en renfort –, en revanche, la compétence environnementale relève bien de ses attributions. Or, le feu est la première menace pour notre biodiversité », précise Vincent Mary, coordinateur de la brigade provinciale forestière.

Les personnes croisées sont plutôt réceptives aux messages de sensibilisation et même rassurées d’apprendre qu’une surveillance est mise en place.

Surveiller activement et « donner la main » à la Sécurité civile

En février dernier, la présidente de la province Sud et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ont signé une convention pluriannuelle pour encadrer cette démarche volontaire. La collectivité met ainsi à disposition (sur leur temps de travail) des agents volontaires 3 jours/mois de septembre à février, qui passent sous l’autorité opérationnelle de la DCSGR, en tant que sapeurs volontaires saisonniers. Formés par la Sécurité civile, ils partent ensuite sur l’un des itinéraires programmés (Montagne des sources, Parc provincial de la Dumbéa, La Coulée-Lembi, Grand Sud) pour assurer une surveillance dissuasive et sensibiliser les usagers et les riverains au risque d’incendie dans ces premiers secteurs. La brigade forestière effectue également du suivi et de la reconnaissance pour les pompiers (état des pistes, obstacles, dropzone hélicoptères, points d’eau…) de ces aménagements de Défense des Forêts Contre les Incendies (ajout de points d’eau, barrières, signalétique, etc.).

Des missions sont menées plusieurs fois par semaines depuis mi-novembre, en binôme ou trinôme.

Un partenariat gagnant-gagnant

Après plusieurs missions, ce dispositif semble remplir les objectifs de chacun, comme l’explique Vincent Mary : « Il permet d’apporter un soutien aux pompiers sur des points qu’ils n’ont pas la possibilité d’assurer, puisqu’ils se concentrent sur les interventions. La DSCGR envisage même d’étendre ce statut à d’autres volontaires. » Même satisfaction du côté de la Province, qui renforce ainsi sa prévention de proximité sur les territoires sensibles, et chez les volontaires.  Ainsi, Jennifer Taramarcaz, chargée de communication-marketing et sapeure volontaire a vu naître le projet de brigade forestière et avait à cœur d’y participer : « Cet engagement bénévole permet de contribuer à préserver l’environnement et de faire évoluer les comportements, en intervenant directement sur le terrain, notamment auprès du jeune public. C’est une belle expérience, très enrichissante ! ». Des retours très positifs, donc, qui devraient permettre de mobiliser de nouveaux agents, comme l’espère Vincent Mary « À terme, il faudrait atteindre 60 volontaires, pour pouvoir couvrir les 10 massifs identifiés comme sensibles en province Sud, entre Poya et l’Île des Pins. »

Les équipements, financés à 50 % par l’État dans le cadre du contrat de développement avec la province 2017-2022, comportent des tenues individuelles, des équipements collectifs… mais aussi des vtt électriques et 2 pick-up géolocalisables, dotés chacun d’une cuve de 400 l et d’une motopompe.

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