Un futur centre provincial d’hébergement d’urgence pour les victimes de violences conjugales



Ce mercredi, Gil Brial, 2e vice-président de l’assemblée de la province Sud, a visité les futurs locaux du centre d’hébergement d’urgence pour femmes victimes de violences conjugales. Cette structure provinciale représentera une offre d’accueil complémentaire et inédite, pour sécuriser les femmes et leurs enfants, à l’écart de leur environnement violent.


12 lits adultes et 2 lits-parapluies, dans un centre d’hébergement d’urgence sécurisé et ouvert 24h/24, 7 jours/7. Ce sont autant de nouvelles places qui seront bientôt disponibles dans un établissement provincial situé à Nouméa, pour accueillir les femmes majeures victimes de violences, avec leurs enfants. « Il s’agit d’un des engagements de la province Sud lors du Grenelle contre les violences conjugales. Ce projet consistant à proposer des places d’accueil d’urgence complémentaires, a pu se concrétiser grâce aux acteurs de terrain, notamment les associations l’Accueil et les Manguiers qui ont œuvré à nos côtés », rappelle Gil Brial.

« Le centre d’hébergement d’urgence peut être considéré comme un sas, permettant de mettre les victimes en sécurité avant leur réinsertion sociale », précise Alain Poigeaud, directeur des Manguiers.

Des critères d’accueil élargis

Ce dispositif vise à apporter une réponse au manque d’accueil spécifique constaté sur le territoire. Dans ce nouveau centre, les espaces seront modulables, organisés par unités de 2 lits, afin de s’adapter aux différentes configurations familiales. L’objectif étant ici de pouvoir accueillir les femmes ou familles en situation souvent précaire et qui jusque-là, rencontraient des difficultés pour trouver un hébergement d’urgence : familles nombreuses, femmes avec des enfants adolescents, personne à mobilité réduite, femmes âgées…

Les 2 bâtiments comportent chacun 3 chambres de 2 lits, combinables entre elles pour accueillir facilement les familles.

Grâce à son système d’astreinte et son accueil en continu, l’entrée pourra se faire très rapidement. « Les victimes seront adressées au centre par l’intermédiaire des professionnels : travailleur social, police, gendarmerie, hôpital, dispositif d’aide aux victimes… Extraites de leur environnement violent et une fois sécurisées au centre, elles pourront prendre part aux activités et à la vie communautaire, commencer leur travail de reconstruction, avant de rejoindre une structure d’insertion quand elles se sentiront mieux et seront stabilisées. », développent Vanessa Georgiou, chef de service Accompagnement des organisation médico-sociales à la province Sud et Alain Poigeaud, directeur des Manguiers. « Un lieu pour se poser après le traumatisme », résume Cathy Gopoea, la présidente de l’association.

Un accent particulier a été mis sur la sécurité du site.

L’établissement sera géré au quotidien par les Manguiers

L’association les Manguiers, qui gère déjà un centre d’hébergement et de réinsertion sociale pour les familles, s’est associée au projet de la Province pour assurer la gestion déléguée de ce second site. Cette organisation permettra ainsi de mutualiser certains moyens et équipements et de bénéficier de l’expérience de ses équipes dans l’accompagnement et la gestion d’un foyer. En parallèle, les femmes (et leurs enfants) pourront bénéficier d’un accompagnement social, thérapeutique, administratif et juridique auprès de l’équipe du Relais de la province Sud. La prise en charge de la personne est donc globale : « Il ne s’agit pas d’un simple hébergement, mais bien d’un accompagnement des victimes, par les associations et la DPASS », précise Gil Brial.

« L’esprit du centre doit être accueillant » souligne Gil Brial.

Une ouverture début janvier 2022

Les bâtiments, propriété de la province, avait fait l’objet d’une première rénovation il y a 5 ans et leur réhabilitation complémentaire pour accueillir les victimes est bientôt terminée. « Cette dernière rénovation a été financée à 80 % par l’État, dans sa volonté d’accompagner les collectivités dans la lutte contre les violences faites aux femmes », a rappelé Gil Brial. Restent l’aménagement du mobilier et le recrutement des 4,5 postes d’agent de médiation, en cours de finalisation. Ainsi, une fois les autorisations de rigueur obtenues, le centre devrait être opérationnel en janvier 2022.

Un travail en réseau avec différents partenaires que sont la province Sud, l’État, les associations l’Accueil et Les Manguiers.

12 180 095 F, c’est le montant des travaux de rénovation des locaux du centre d’accueil d’urgence, réparti comme suit : 9 040 960 F, part État et 3 139 135 F, part province Sud.

Rappel
Vous êtes victime de violence au sein de votre famille ?
Vous pouvez vous adresser au Service de Traitement des Violences Conjugales et Intrafamiliales (« le Relais »), du lundi au vendredi de 7 h 30 à 16 h – Adresse : 12, avenue Paul Doumer, Nouméa (à côté du Musée de la 2nde Guerre Mondiale) – Tél. 20 37 70 – Numéro vert : 05 0021

 

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