Les gardes-nature et les agents des parcs provinciaux ont dû diversifier leurs missions



Pas de répit pour le Parc zoologique et forestier et le Parc provincial de la Rivière Bleue pendant le confinement ! Profitant de cette période particulière, ces deux parcs provinciaux mettent un soin particulier à entretenir et à gérer leurs espaces respectifs, afin d’être prêts à recevoir le public dès que la situation sanitaire le permettra. En attendant, les personnels qui y sont affectés, tout comme les gardes-nature de la province restent mobilisés et peuvent parfois diversifier leurs missions, notamment en prêtant main-forte à l’effort de vaccination engagé par la Province. 


Pour les agents exclusivement de terrain de la Province, la période de confinement peut s’avérer compliquée et impacter leurs missions quotidiennes. Pour eux, la collectivité a réajusté l’organisation de certains de ses services afin de leur permettre d’être déployés là où les besoins sont les plus pressants, notamment dans les centres de vaccinations et de prélèvements.

Cependant, s’agissant des gardes-nature en particulier, la surveillance des infractions au code de l’environnement reste toujours d’actualité. Caroline Groseil, leur chef de service affirme que la Province poursuit ses activités de sensibilisation et de prévention : « Ce n’est pas parce qu’on est en confinement, qu’il n’y a personne sur le terrain. Nos gardes-nature viennent en renfort à la gendarmerie pour les surveillances du lagon en brousse notamment. » Ces tournées de surveillance et de contrôle en mer aux côtés de la gendarmerie, sont organisées deux à trois fois par semaine, aussi bien la journée que la nuit. Mais Caroline Groseil, observe qu’il n’y a pas eu d’infraction : « Les gens respectent le confinement, c’est vraiment ce que nous avons relevé ces trois dernières semaines. » 

Les gardes-nature viennent en renfort à la gendarmerie pour la surveillance du lagon.

Dans la mesure où les gardes-nature ne peuvent pas accomplir leur mission à 100 %, leur chef de service précise : « Nous avons dû déployer nos agents, notamment en renfort à l’entretien des parcs provinciaux ».  Ainsi, au Parc zoologique et forestier, les gardes-nature apportent leur aide aux soigneurs d’animaux pour s’occuper des soins quotidiens, nourrir et veiller au bien-être de leurs protégés, sans oublier bien sûr l’entretien du parc. Une manière aussi de diversifier leurs activités et « d’apprendre de nouvelles choses », souligne Caroline Groseil.

En parallèle, comme beaucoup d’agents provinciaux, ils sont mobilisés quotidiennement pour soutenir les équipes de la DPASS dans les centres de vaccinations et de prélèvements organisés par la province Sud. « Nous avons fait partie des premiers agents à prêter main-forte à la DPASS au niveau du renfort logistique et de l’accueil des personnes dans les vaccinodromes », précise-t-elle.

Renfort aux équipes de la DPASS dans les centres de vaccination.

« Nous nous occupons des choses pour lesquelles, nous n’avons pas le temps d’habitude »

Pour les agents du Parc zoologique et forestier (PZF), la mission est aussi de protéger et surveiller mais dans un autre registre. « L’équipe est rodée » avec les deux premiers confinements, assure Almudena Lorenzo, la responsable. « L’effectif est pratiquement au complet. Notre activité est quasi-normale à part que nous ne recevons pas de public. Nous nous occupons de l’entretien et nous profitons pour travailler sur les supports pédagogiques et la signalétique. Ce sont des choses pour lesquelles nous n’avons pas le temps d’habitude. Là, nous pouvons nous permettre de les faire. » 

Le parc a dû s’ajuster à la situation sanitaire. « Nous avons adapté les horaires pour ne pas être présents tous en même temps et se retrouver dans un espace clos. Mais étant donné que la majorité du temps nous travaillons en extérieur, nous nous répartissons les espaces et les tâches à accomplir pour que chacun soit loin de l’autre. »

Mais sans public, le parc n’est pas tout à fait le même et la responsable n’a qu’une hâte :  retrouver une activité normale : « Il nous tarde de rouvrir et de retrouver le public, les classes et les animations. Le Parc est un peu « tristoune » sans le public, mais nous prenons notre mal en patience comme tout le monde. » 

Au Parc zoologique et forestier, le travail ne manque pas. Séquence de nourrissage d’animaux

« Nous avons hâte d’accueillir le public à nouveau ! »

Au Parc provincial de la Rivière Bleue (PPRB) aussi, l’activité qui prédomine en ce moment, c’est l’entretien. Jean-Marc Meriot, le responsable peut compter tous les jours sur la présence d’au moins la moitié de son effectif, soit 8 personnes sur 17 : « L’entretien consiste à tondre, débroussailler, nettoyer les fossés, couper les espèces envahissantes. » Sans oublier la surveillance quotidienne des feux qui reste une problématique en cette période.

Les gardes-nature viennent ici aussi apporter leur aide. « Nous les avons intégrés dans notre équipe et les avons chargés de s’occuper de l’entretien des sentiers, soit près de 150 kilomètres, il y a de quoi faire ! » précise Jean-Marc Mériot.

Tout comme Almudena Lorenzo, la responsable du PZF, Jean-Marc espère que le parc pourra ouvrir à nouveau bientôt : « Nous mettons tout en œuvre pour être prêts à accueillir les visiteurs à la réouverture. » 

Entretenir le parc de la Rivière Bleue est essentiel même en l’absence de public, pour protéger cet espace qui est un joyau de la biodiversité calédonienne

 

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