Lutter efficacement et durablement contre l’errance nocturne des mineurs



À l’initiative de Sonia Backes, la présidente de la province Sud, et d’Yves Dupas, procureur de la République, une réunion de travail a eu lieu, ce jeudi 2 juillet, dans l’hémicycle de la province Sud, en présence de nombreux acteurs locaux, tels que les services de l’État, la Police nationale et la Gendarmerie, les représentants des communes, et de la protection judiciaire de la jeunesse. L’objectif : la mise en œuvre concrète du nouveau dispositif mis en place pour la protection des mineurs, afin d’identifier les jeunes en situation d’errance nocturne régulière.


À l’issue du dispositif d’identification des jeunes, la Direction Provinciale de l’Action Sanitaire et Sociale (DPASS) intervient de manière à conduire une enquête sociale pour déterminer comment et pourquoi le jeune s’est retrouvé dans cette situation. Il s’agit ensuite d’engager un travail pragmatique avec les familles concernées, pour résoudre le problème de manière durable.

Yves Dupas a rappelé que le dispositif, au titre de la protection de l’enfance et de l’assistance éducative, visait à transmettre l’identité de ces jeunes errants aux services de protection de l’enfance afin de pouvoir les accompagner vers de meilleures habitudes et perspectives de vie. Tout cela en amont des réponses pénales en cas de délinquance constatée.

Florence Ghilbert-Bezard, la commissaire déléguée de la République, a insisté sur la pertinence du dispositif avec la stratégie nationale de prévention de la délinquance. Elle a également souligné que ce travail social permettra aussi de détecter d’éventuelles problématiques liées au logement ou aux violences intrafamiliales.

Sonia Backes a, quant à elle, souligné le fait que ce recueil d’informations était primordial afin que le travail puisse être engagé au plus vite. La DPASS s’est ainsi engagée à conduire ce projet dans un délai de 30 jours. Enfin, si les parents ne collaborent pas pleinement à ce travail social, l’information sera transmise au parquet et l’allocation de rentrée scolaire, versée par la province Sud, sera suspendue.

« Un auteur de cambriolage sur deux est un mineur » a rappelé le Général Marietti, commandant de la gendarmerie nationale en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit donc d’agir efficacement sur la problématique afin d’éviter que ces errances conduisent les jeunes dans la voie de la délinquance. Le travail de recensement se concentrera dans un premier temps sur les mineurs de moins de 16 ans, et se fera avec le discernement nécessaire pour cibler les jeunes qui décrochent et doivent être encadrés rapidement. Des interventions dans les établissements scolaires par les forces de police, spécialement dans les classes de 6e et 5e, sont essentielles, cette catégorie d’âge étant encore perméable et sensible aux messages de prévention.

Muriel Malfar-Pauga, présidente de la SEM Agglo et élue provinciale, a tenu à rappeler l’importance d’une bonne communication des résultats obtenus par ce dispositif.

Enfin, Sonia Lagarde, maire de Nouméa, a insisté sur la problématique de l’alcoolisation massive de certains jeunes, dont la problématique doit également être traitée. À ce propos, l’Agence Sanitaire et Sociale et les médecins addictologues qui la composent y ont un rôle essentiel à jouer.

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