ACAPA, une véritable institution au service de nos aînés



Atelier de couture, de tressage, gym douce, théâtre, chant, travaux manuels ou jeux de société, à l’ACAPA, tout est fait pour occuper nos aînés dans la joie et la bonne humeur. Depuis 45 ans, et grâce au soutien de la province Sud, l’Association calédonienne d’aide aux personnes âgées offre un espace de vie sociale qui participe à leur épanouissement moral. Un bon moyen de lutter contre l’isolement qui touche malheureusement beaucoup de personnes du troisième âge. 


Plus qu’une association, l’ACAPA est une grande famille composée de 250 personnes qui se côtoient chaque semaine à l’occasion d’ateliers divers. « La seule condition pour adhérer : avoir au minimum 60 ans ! », souligne Joëlle Campot, la directrice. C’est la passion et le dévouement qui anime cette ancienne infirmière et gérante de compagnie d’ambulance. Et il en faut pour gérer cette association qui exige un engagement de tout instant. Ici pas de distinction de niveau social, économique ou culturel. « Les ateliers que nous proposons participent à la mixité sociale, tout le monde se côtoie et prend plaisir aux activités, c’est très convivial. »

Un lieu convivial d’échange et d’activités partagées

Tout au long de la semaine, l’ACAPA organise des ateliers pour ses adhérents : tressage, couture, chant ou encore danse tahitienne, sans oublier les parties de bellotte, dames et scrabble. « Le matin, les personnes viennent par leur propre moyen ou bien nous allons les chercher quand elles sont en perte d’autonomie. Elles passent leur matinée, occupées à différentes activités et sont contentes de pouvoir discuter avec leurs amis. »

Trois fois par semaine, l’ACAPA propose un repas pour la modique somme de 200 F. Cela permet aux personnes âgées de prolonger de manière conviviale la journée et de passer un bon moment. « Cette année, nous proposons deux nouvelles activités : les loisirs créatifs, il s’agit de travaux manuels et aussi du karaoké, car nos mamies et papys adorent chanter ! »

En dehors de ces rendez-vous hebdomadaires, l’association organise une sortie par mois sur inscription, comme un pique-nique à Karitaté ou bien au Bois du Sud, en plus du thé dansant et d’autres sorties telles que le cinéma, le restaurant ou un spectacle. À l’ACAPA, on y vient surtout pour profiter des activités qui coûteraient chères autrement mais surtout pour l’ambiance. Comme le confirme Suzanne, une pimpante octogénaire. « Je viens tous les mardis pour l’atelier couture. Je suis nouvelle dans l’association, mais je m’y sens comme chez moi. Il y a beaucoup de chaleur humaine. Toutes les dames sont très gentilles et accueillantes. »

Une équipe au petit soin pour ses adhérents

L’ACAPA n’a pas seulement pour mission d’occuper les personnes âgées durant leur temps de loisirs, mais les aide également à effectuer leurs démarches administratives, les emmène parfois chez le médecin ou encore faire des courses. Sept personnes y travaillent en tant que salariés : la directrice, une secrétaire-comptable, une chargée d’accueil, une cuisinière et une aide-cuisinière et deux chauffeurs polyvalents. À ce personnel s’ajoute deux personnes en situation de handicap.

« L’association est soutenue financièrement par la province Sud à hauteur de 11 millions de francs pour son fonctionnement. La Province met également à notre disposition deux agents PPIC, il s’agit des chauffeurs polyvalents », explique Joëlle.

Bien que l’ACAPA soit soutenue par les collectivités, elle se débrouille pour trouver d’autres sources de revenus dans le but de proposer à ses adhérents des sorties. « Pour cela, nous louons la salle qui est disponible les soirs et les week-ends, mais surtout nous vendons des articles réalisés par l’atelier couture, et nous faisons des pâtisseries et des confitures… Nous participons à des brocantes en tribu avec les dons que nous recevons. Cette année, nous aimerions organiser un marché bio au sein même de l’ACAPA. » 

Joëlle Campot, directrice de l’ACAPA

« Les personnes âgées ont juste besoin d’amour. »

En 25 ans, Joëlle Campot en a vu passer des personnes à l’ACAPA, elle a écouté tant d’histoires belles et tristes aussi. Et parfois des histoires de cœurs naissent de manière inattendue. « Nous avons été témoins de quelques rapprochements amoureux. Dernièrement, il y avait une petite mamie de 87 ans et un « jeune homme » de 80 ans qui sont tombés amoureux. On avait bien vu qu’ils se tournaient autour. Lui est reparti vivre à Paris et du coup elle l’a suivie. Nous avons reçu leurs nouvelles récemment. »


Bien souvent, l’ACAPA est un lieu de socialisation pour des personnes qui se sentent parfois seules. « La relation entre les enfants, petits-enfants et leurs grands-parents est vraiment importante. Le message que je voudrais faire passer, c’est que nos aînés sont notre mémoire. Bien souvent, on leur doit tout. Je sais bien que chacun est pris par ses occupations, son travail, mais tout ce que les personnes âgées demandent, finalement, c’est un peu d’amour et d’attention. »

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